La clé d’un événement réussi : osez les méthodes collaboratives

Événements Les Affaires
Vous souhaitez que votre réunion lève, que votre événement cartonne ? « Faites-en sorte que l’espace ne soit pas dominé uniquement par l’animateur. Osez introduire des méthodes collaboratives pour faire participer les gens dans la salle », recommande Ezra Bridgman, designer d’expériences d’apprentissage. Cet expert dans les formules collaboratives sera un des conférenciers invités lors du tout premier Expérience présenté par les Événements Les Affaires le 20 février prochain, à Montréal.

Événements Les Affaires : Quelles sont ces méthodes collaboratives ?

Ezra Bridgman : De plus en plus d'événements d'affaires intègrent des méthodologies de collaboration. Cela peut être le check-in qui invite les participants assis autour d’une table à se présenter et à établir, entre autres, le lien qu’ils ont avec le contenu de la discussion. Ou encore, il y a le world café qui incite les participants d’une grande assemblée à changer de table afin de favoriser la créativité et les échanges d’idées dans un temps très court. Il y a aussi le coaching des pairs qui consiste à rassembler une poignée de gestionnaires autour d’une table afin qu’ils discutent ensemble de leurs problématiques, de leurs bons coups.

ELA : Pourquoi utiliser de telles méthodes, quel est l’objectif ultime ?

E.B. : Ce sont des formules qui aident à tisser des connexions durables, à susciter des prises de conscience puissantes entre les participants. Les gens ont toujours eu besoin de se rencontrer, d’échanger entre eux lors de rassemblement, d’événements, de congrès. Depuis une dizaine d’années, on sent néanmoins un besoin de vouloir créer davantage une dynamique de groupe.

ELA : Pourquoi, ces méthodes tardent-elles à prendre place ?

E.B. : Beaucoup d’organisateurs ne saisissent pas encore comment les intégrer à leur événement. Plusieurs les associent à des événements avant-gardistes. Ce qui se traduit par un déséquilibre du pouvoir de parole entre l’animateur et les participants. Il faut aborder ces nouvelles méthodes avec simplicité. Il suffit d’avoir la confiance et oser les risques. On sent une tendance à vouloir réorganiser les rassemblements dans les écoles, dans les universités. Il y a une volonté à vouloir occuper l’espace sur un même pied d’égalité.

ELA : Que conseillez-vous aux organisateurs ?

E.B. : Combien d’organisateurs consacrent temps, argent et énergie à tenir des événements où malheureusement les participants semblent s'ennuyer et passent plus de temps à regarder leur téléphone ? Pour éviter ces situations, les organisateurs doivent désormais imaginer des formules qui se préoccupent autant du contenant que du contenu de l’événement. Ils doivent se placer dans la peau des participants. Est-ce que les gens vont comprendre et saisir le message des conférenciers ? Aujourd’hui, les gens peuvent demeurer à la maison, au travail pour obtenir l’information qu’ils recherchent. Alors pourquoi devraient-ils se déplacer ? En fait, ce n’est pas compliqué, un événement réussi est celui qui peut garantir aux participants qu’ils vont repartir avec du contenu, de nouvelles idées qu’ils n’auraient pu obtenir autrement qu’en assistant à la rencontre. Les gens veulent être propulsés par un événement. Ils veulent en ressortir avec l’espoir d’avoir appris des informations, des techniques, des conseils utiles pour améliorer leur carrière, leurs façons de faire. Ce que permettent et facilitent les méthodes collaboratives.